La Robe

ALEXIS Robert, La Robe, ed. José Corti, Paris, 2006

Sincèrement, je ne sais pas si je suis en mesure de conseiller ce roman. Mais c'est peut-être là toute l'ambiguïté : il est troublant dans tous les sens du terme, et c'est à chacun de se faire sa propre opinion. Lisez-le.

Il ressort de ce roman une atmosphère fantastique et troublante, parfois choquante. Il aborde des thèmes peu communs dans un univers inconnus, néanmoins, cette lecture inavouable est intéressante.

Le lecteur est piégé. Dès les premières pages, il sait qu'il s'embarque dans une histoire inavouable, et pourtant, il continue. Le lecteur est comme l'officier qui, une fois la robe mise, ne peut faire comme s'il ne s'était rien passé. Il accepte sa nouvelle identité comme le lecteur accepte ce que Robert Alexis lui propose, à savoir ces phénomènes troublants dont personne ne peut se défaire.

Ce livre est déroutant. La réflexion explre les méandres, les hésitations, les découvertes inavouables d'un jeune officier. L'action est sans tabou, en est parfois choquante. Il est difficile de savoir exactement quelle impression l'on a à la fin de la lecture. On est à la fois rassuré que ce ne soit qu'un récit, et déçu de la triste et brusque fin. Robert Alexis nous parle dans l'extrême de cette parenthèse par laquelle tout être humainl passe un jour ou l'autre dans sa vie, une de ces périodes d'où il est difficile de se relever. On en sort parfois grandi, mais parfois détruit.

Comments

[hemaluco]

sans doute l'auteur n'a-t-il détruit qu'une part de lui-même pour se confronter à un autre espace de lui-même
ce qu'il a perdu s'est perdu en écume dans l'océan de la nostalgie des jours d'avant